286                       Les Spectacles de la Foire.
nom et qui se faisait alors appeler Mme B ourette, était àla tête d'un spectacle qu'elle exploitait aux foires; malheureusement l'incendie de la foire Saint-Germain consuma son matériel théâ­tral qu'elle prétendait valoir 2,500 livres. Cette estimation parut fort exagérée aux syndics de la foire chargés d'évaluer les pertes, et ils n'attribuèrent à Mme B ourette qu'une indemnité de 500 livres.
(Archives des Comm., n°» 853, 2804.)
D UMONTQacques-Antoine MUSSARD, dit), acteur du boulevard, faisait partie en 1781 de la troupe du spectacle des Associés. Il alla ensuite jouer la comédie en province, et, de retour dans la capitale, il fut successivement attaché aux théâtres de la Cité et de l'Ambigu-Comique. Lorsque parut en 1782 le premier volume du fameux pamphlet attribué à Mayeur et intitulé : le Chroniqueur désœuvré, libelle scandaleux où tout le personnel théâtral du boulevard était si indignement traité, Dumont, bien qu'il n'eût pas son portrait dans cette galerie satirique, crut devoir prendre la défense de ses camarades et fit leur apologie dans une brochure intitulée : le Désœuvré mis en œuvre, ou le Revers de la médaille. Malheureusement les intentions de Dumont étaient meilleures que son ouvrage. On ne lit plus le Désœuvré mis en œuvre, et le Chroniqueur désœuvré amusera toujours. Quoi qu'il en soit, dans un second volume qui parut en 1783, l'auteur du Chroniqueur désœuvré attaqua Dumont et son Désœuvré mis en œuvre en ces termes : « Monsieur Dumont. Ainfi que la vertu, le crime a fés degrés. Depuis quelque tems ce fujet eft difparu de ce théâtre (des Associés). Un penchant vicieux le fit monter fur les planches. Zélé partifan des excès de fés chers camarades, la plus fale débauche fut un attrait pour fon cœur et le conduifit à des étourderies impardonnables. En faifant cet article, j'apprends que Monfieur Dumont eft le défenfeur des hiftrions des tonneaux du boulevard. En tel lieu qu'il foit, jeluiadreffe mes très-humbles